"Exploration hypnotique…." définie selon la vision d'un hypnothérapeute

Article extrait du blog SEPTEMBRE 16, 2014 PAR KEVIN FINEL,

 

Quand une personne s’assoie en face de moi pour vivre une expérience hypnotique, chargée de toute ce qu’elle est, et du désir d’être hypnotisée, je la regarde. Un échange se dessine, verbal et non verbal. Au-delà des mots qui sont bien souvent limités et imparfaits dans un tel cadre, le corps s’exprime et le regard parle.

Quand une personne s’assoie en face d’un hypnotiseur, elle est chargée d’espérances et de doutes, de craintes et d’envies. L’envie de résister et l’envie d’explorer se confrontent souvent. L’envie prend le dessus, celle d’aller à la rencontre de cette part inconnue, étrange, dérangeante : l’inconscient.

 

Quand cette personne regarde l’hypnotiseur elle sait qu’il va interférer avec sa subjectivité, qu’il va modifier ses perceptions… qu’il peut ouvrir une porte. De l’autre côté de cette porte, il y a ….

Quand on fait de l’hypnose, on apprend à regarder autrement, à regarder ce qui échappe, ce qui est géré par l’inconscient.

On se focalise sur l’autre, sur tout ce qui se passe en lui, sur les fluctuations de sa conscience, les rouages de sa réflexion. On ne relâche pas son attention, pas un seul instant, pas une seule seconde, l’essentiel peut se révéler au détour d’un regard, d’un mot, d’un geste. On se passionne pour l’autre et pour son fonctionnement, pour savoir et comprendre à quel endroit on va pouvoir interférer. A la manière d’un photographe, on cherche à saisir l’instant.

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Quand on regarde une personne que l’on va hypnotiser, on tente de chercher ce qu’elle est vraiment, au-delà de son image sociale, au-delà de ses filtres…. au plus profond d’elle-même.

Quand on explore les états d’hypnose, on se souvient que ce que l’on est n’est qu’une possibilité de nous-même. Une succession de choix, parfois conscients, souvent inconscients. Une succession d’embranchement.....

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Mais surtout, on prend conscience que ces choix peuvent se ré écrire, à chaque instant, au présent.

Quand on regarde une personne qui entre sous hypnose, on la voit plus jeune et plus vieille, plus sage et plus naïve, on découvre ses fragilités et ses forces … On entend sa logique, sa cohérence, la façon dont son histoire s’est écrite, dont elle l’a écrite. On la voit se retrouver, se souvenir d’elle-même. Sous hypnose, souvent, un visage retrouve la sérénité d’un sommeil d’enfant. Le stress accumulé se dissout. Les anciennes croyances libèrent le présent. Les masques s’effritent, les protections inutiles tombent. Derrière, l’énergie, la volonté et les rêves refont surface.

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Quand on fait de l’hypnose, on modèle les états de conscience. On agit à la manière d’un peintre qui, à chaque coup de pinceau, organise les formes et les couleurs. A la manière d’un sculpteur qui enlève toute la matière superflue pour trouver et révéler la forme cachée dans le bois ou la pierre.

Quand une personne regarde un hypnotiseur, elle imagine. Elle se questionne et elle se demande à quel point elle va lui accorder sa confiance. Elle entend la promesse d’une expérience enivrante, ou plutôt elle la devine, l’entrevoit.

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Va t’elle oser commencer ce voyage à l’intérieur d’elle-même ?

Quand une personne s’assoie en face de moi, je tente de voir ce qu’elle est, et surtout, ce qu’elle pourrait être. Je m’en émerveille : tous ces possibles qui sont encore contenus, retenus ! A quel point désire-t-elle les rencontrer ?

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Une première suggestion… et l’exploration commence…